La galerie est actuellement fermée - Réouverture le samedi 27/04/2024 à 14h.
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Programmation

Quand la mémoire brûle, le brouillard se dissipe

Fanette Baresch

Du 27/04 au 16/06/24 - Au rdc

Fanette Baresch engage un dialogue intime et collectif sur la mémoire traumatique pour visibiliser le caractère systémique et structu- rel des violences au sein de la famille et particulièrement de l’inceste. Masquée par l’amnésie et les mythes autour de l’enfance et du foyer familial protecteur, la violence indicible est occultée. Le récit traumatique est muet au sein des familles et de la société. L’artiste conçoit ses processus artistiques comme des actes de langage permettant de créer des espaces de résistance et de visibilité face au déni et à l’oubli.

Les questions de révélation et de disparition sont au cœur de sa démarche artistique et de ses processus de création. Son travail protéiforme (installation, sculpture, dessin, pièce sur papier) témoigne de son histoire intime face à une mémoire enfouie qui ressur- git. A travers la céramique, la cire, le textile ainsi que des photographies et archives personnelles, elle révèle le récit fragmenté d’un dévoilement progressif des souvenirs et de l’empreinte du traumatisme. Son travail rend perceptible le caractère insaisissable de la violence.

En redéfinissant la structure de l’archive familiale, elle réactive la mémoire, créant de nouveaux liens qui transforment et réparent. Fragments, rythmes et reliefs font émerger un nouveau langage et de nouveaux possibles, là où la parole et la pensée sont empê- chées. A travers la métamorphose, l’artiste poursuit sa quête d’une nouvelle identité vivante et plurielle.

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Fantaisie de la contrainte

Emilie Hirayama

Du 27/04 au 16/06/24 - Au 1er étage

En 1978, ma grand-mère amenait du Japon une boîte de peinture. Elle ne m’était pas destinée puisque je n’étais pas née.
Cette boîte a extraordinairement survécu aux logiques de rationalisation propres aux déménagements. Inutilisées, les encres qu’elle contenait ont séché. Ne subsistaient que les motifs de l’emballage cartonné, volutes subtilement colorées pleines de promesses.
En écho à cette histoire, mon quotidien est traversé par le souvenir de gestes invisibles et la collecte de formes anonymes.
Au jour le jour, gestes et procédés se croisent afin que je témoigne de ce qui reste comme une archive du présent, une mémoire du futur.
Les supports que j’utilise, le papier évidemment, le textile, et la pierre plus curieusement, absorbent les mouvements et les motifs des couleurs que je forme à la surface de l’eau – par un procédé qu’on appelle la marbrure. C’est ce même mouvement qui m’amène à ramasser par terre des artefacts dérisoires en plastique.
Instantanés, ces mouvements capturent le hasard. Tantôt une seconde des couleurs mouvantes, tantôt une seconde d’attention sur un point précis au détour d’un trottoir. Ils sont aussi répétitifs que singuliers ; cherchant à faire cohabiter le multiple et l’unique, le trivial et le rare.
Ma pratique est un journal de bord, les titres de mes dessins deviennent des jours. Dans cette répétition, toutes ces formes familières ne semblent pourtant pas s’épuiser. Chacune possède sa singularité, créant une série de semblables indubitablement différents. Il s’agit de prendre l’empreinte par l’impression, de garder trace par la collection. D’un côté en détournant des procédés
artisanaux pour interroger leur histoire, de l’autre, en formant une archéologie des vestiges de l’anthropocène. Il est question de la place de l’humain, le travail de sa main, ses actions de transformation de la matière.
Cette modeste boîte de peinture a agi comme une petite fenêtre sur mon regard. Cette même fenêtre que j’ai entrevue au
détour des perforations d’un morceau de plastique blanc.

EXPO-ATELIER

Blandine Berthelot

Du 04/07 au 17/08/24

Ouverture au public du jeudi au samedi de 14h à 18h

De grandes mottes de cire, comme des présences laiteuses, sont suspendues à des stabulations acier créant un espace dans lequel nous sommes invités à entrer. Cette matière douce et organique, qui semble flotter, est gravée, sculptée, parée de mystérieux attributs. La cire contraste avec la rigidité de cette architecture agricole presque industrielle. Le dispositif nous invite à nous approcher et à tendre l’oreille. Petit à petit, une histoire peu connue nous est racontée.

Le cœur de l’exposition œuvre comme une forme de ré appropriation de l'héritage familial, culturel et esthétique de l’artiste. Elle y explore de façon analytique ses origines paysannes, catholiques et conformistes. Au travers de propositions hybrides, entre installation, sculpture et dessin, un jeu se met en place avec les matériaux, les gestes comme avec les liens entre générations, avec les souvenirs et les disparitions. Dans un aller-retour entre souvenirs personnels et histoire collective, entre passé et présent, elle transforme, raconte des fragments de l’histoire intime du monde paysan et cherche ainsi une forme de réconciliation.

Horaires d'ouverture en période d'exposition :

Du mercredi au samedi de 14h à 18h

Le dimanche de 11h à 13h

Galerie fermée hors période d’exposition ainsi que les jours fériés

Entrée libre

HORAIRES

NOUS CONTACTER

Accès :
Tram Ligne 1 - Arrêt Gare Maritime
Bus C1 - Arrêt Lechat

1 Rue Sainte-Marthe, 44100 Nantes, France

galerielerayonvert@gmail.com

02 40 71 88 27

LE RAYON VERT

- Un lieu artistique atypique _

L'histoire du Rayon Vert commence en décembre 1992. Un groupe d'amis amateurs d'art et habitants d'un même quartier, décide de faire exister un nouveau lieu à Nantes.

Ce qui devait être au départ un atelier d’artiste dans une ancienne épicerie

de la butte Sainte-Anne, devient un lieu d’exposition qu'ils baptiseront "Le Rayon Vert" en hommage à Jules Verne dont le musée est voisin.

Ancrée dans le quartier depuis 30 ans, l'association poursuit sa double ambition : promouvoir la diversité artistique, et rendre accessible l'art au plus grand nombre.

Aujourd’hui située dans l’ancienne cure de l’église, c'est une galerie contemporaine atypique - lieu d'exposition et de rencontres - qui soutient la création.

Le Rayon Vert a un rôle d’espace tremplin pour les jeunes artistes et dans le même temps suit des artistes sur le long terme, créant des liens.

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